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La journée mondiale des guides touristiques

Depuis 1990 un évènement a lieu chaque 21 février cet événement, c’est la journée mondiale des guides touristiques, ces professionnels qui font découvrir au plus grand nombre les richesses culturelles et touristiques en nous donnant les clés de compréhension de la grande histoire et de la petite histoire aussi. L’objectif de cette journée mondiale des guides touristiques : sensibiliser le public au fait que les guides de tourisme sont des ambassadeurs culturels de leur région pour en discuter cette année si particulière la rédac’room a invité Corinne Ménégaux (CM), la directrice générale de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris.

Première question pour vous, Corinne, le tourisme et le digital en 2021 qu’est ce que l’on peut en dire ?

CM : Grande histoire d’amour ! Nouvelle histoire d’amour… Le digital a toujours été un outil pour promouvoir le tourisme d’une manière générale. Évidemment cette période si particulière comme on le disait a accéléré cette tendance et a poussé probablement tous les acteurs du tourisme, notamment à Paris mais partout, à utiliser encore plus le digital pour faire valoir les atouts de leur destination, de leurs services, etc.

Donc avant là où c’était peut être utilisé que en outil assez pratico-pratique de réservations par exemple – qui était quand même l’outillage essentiel -, on est maintenant plutôt dans une logique de réfléchir à des nouveaux usages, de création de liens avec les clients même à distance, de contenus virtuels – visites pour donner envie de revenir à paris notamment, et c’est qu’on est probablement dans une utilisation plus à valeur ajoutée qu’on ne pouvait l’avoir jusqu’à présent où on était vraiment dans la partie outils, le plus simple effectivement d’utilisation possible.

On est déjà fin février 2021 on peut parler de quelques chiffres clés depuis un an tout a changé ?

CM : Oui tout a changé mais alors là pour 21, bien évidemment c’est beaucoup trop tôt. Pour 2020, on est sur Paris (Grand Paris, région parisienne), on est à moins 70 % de fréquentation touristique. Évidemment on est pareil à peu près en termes de retombées économiques. D’habitude on a 18 milliards de retombées économiques liées au tourisme, on en a eu 6 milliards uniquement cette année, donc évidemment on est dans un manque à gagner colossal.

On a une filière qui est totalement à l’arrêt aujourd’hui depuis quasiment Mars à part des exceptions sur de petites périodes. Aujourd’hui on a des vrais sujets avec une fermeture d’un grand nombre de filières puisqu’on à 0 événement, pas de restaurants, des hôtels qui peuvent ouvrir mais qui évidemment fonctionnent au ralenti et donc une activité qui est uniquement tournée sur les activités possibles de faire pour la clientèle de proximité et 0 activité culturelle également. C’est évidemment une situation qui est particulièrement préoccupante en tout cas pour tous les acteurs du tourisme parisien.

Est-ce que vous avez détecté des bonnes pratiques digitales ou des innovations, d’autres façons de faire et de pouvoir finalement essayer d’exercer ce cœur de métier, de ses ambassadeurs du tourisme en utilisant le digital et ses champs d’opportunités ?

CM : Oui bien sûr ! Alors ça reste quand même « anecdotique » parce qu’évidemment ça ne remplace pas en termes de d’argent de business de modèle commercial ça ne remplace pas le modèle de d’habitude, parce que évidemment ça fait des années qu’on travaille différemment, mais en revanche il y a des initiatives assez intéressantes notamment sur les spectacles qui sont à l’arrêt depuis déjà un moment, que ce soit des concerts par exemple payants en digital, ou l’Opéra, qui a fait pas mal d’opérations, notamment de réouverture de son calendrier de spectacles, avec jusqu’à je crois jusqu’à 6000 personnes qui ont acheté des billets entre 6 et 10 euros pour participer. Donc ça ce sont des choses intéressantes que l’Opéra n’aurait probablement jamais fait sinon.

Beaucoup de visites virtuelles aussi qui fonctionnent finalement assez bien, curieusement, parce que c’est pas facile forcément d’appréhension pour quelqu’un, mais il y a une telle demande, je crois, de voyager et de découvrir d’autres choses qu’on ne peut plus découvrir autrement, que ces visites virtuelles finissent par bien fonctionner donc pour le plus grand bonheur de certains guides évidemment, mais également de pas mal d’opérateurs, de petits acteurs, qui peuvent du coup retrouver quand même un semblant d’activité grâce à ça.

Et les guides justement, quand ils se mettent finalement à exercer leur métier dans le cadre de visites virtuelles, ils s’y prennent comment ? Comment ils gèrent cette transformation, parce que ce n’est pas facile, ce n’est pas la même relation avec le public ?

CM : Non, ce n’est pas facile. Je ne suis pas sûre que les guides indépendants soient les mieux armés en fait pour ça, parce qu’en plus être seul pour pouvoir développer un outil de ce type là, ce n’est quand même pas évident. En revanche plutôt des petits acteurs qui sont un groupe. Il y a une vraie capacité je pense pour de créer du lien en fait via ces visites. Alors les visites ne peuvent pas être conçues comme des visites classiques, c’est-à-dire vous ne pouvez pas faire de la même façon que vous le faisiez auparavant avec un discours «récité », à un moment donné, il faut qu’ils aient une vraie interaction avec le public, et probablement que les contenus soient légèrement différents de ce qu’on faisait dans une visite classique. Non seulement parce que ça donne envie de revenir après pour voir la suite, parce que ça reste quand même un outil de promotion, on espère bien que tout le monde va revenir en physique à un moment donné vers ces vraies visites mais effectivement parce qu’en plus le contenu doit pouvoir s’adapter.

En revanche, la création du lien n’est pas si compliquée. La preuve, on crée un lien en ce moment ensemble, et on arrive à plaisanter, on entend bien qu’on sourit, qu’on est heureux d’être là… Donc je pense que ce lien peut continuer à perdurer aussi bien dans du digital et qu’il n’est pas réservé qu’à du physique. Évidemment ça ne suffit pas, évidemment ça reste complémentaire, mais on peut y trouver un certain intérêt aujourd’hui justement pour ces gens qui sont des vrais amoureux notamment de Paris – on en a en a beaucoup – et qui ont très envie de faire des choses concrètes à Paris et qui ne peuvent pas les faire.

Pensez-vous que le développement du digital sur votre secteur du tourisme rend plus accessible le tourisme ?

CM : Je crois que c’était déjà le cas en fait j’ai tendance à dire que cette crise est un accélérateur et non pas ce n’est pas une révolution non plus. Le tourisme utilisait déjà beaucoup le digital comme un outil qui permettait une accessibilité assez forte. Après ce que ça ajoutera peut-être c’est du contenu comme je disais à forte valeur ajoutée et plus accessible parce qu’évidemment, je pense, un certain nombre de visites ou de monuments d’histoire qui étaient peut-être moins accessible en direct si on ne venait pas, vont être plus accessibles via les outils digitaux.

Après on faisait déjà beaucoup d’efforts sur le sujet, si vous regardez sur le site de parisinfo.com notamment, on a une équipe éditoriale qui travaille énormément sur tous les contenus et donc on utilisait déjà ces outils là mais ça va forcément s’accélérer.

Un guide parle de l’histoire de France en visio sur Paris pour des élèves du collège français aux Etats-Unis. Vous êtes au courant de cette initiative ?

CM : Oui alors après je ne les ai pas tous vus, vous imaginez bien, sinon je ne m’en sortirai pas non plus (rires). J’adorerais ! Mais oui voilà, c’est exactement ce dont je parlais, c’est à dire que on peut quand même faire de l’innovation et créer ce lien avec des élèves, ou avec d’autres gens, notamment à l’étranger. Pour répondre peut-être encore plus précisément à la question tout à l’heure, c’est vrai que ça permet notamment de créer du lien avec des gens qui ne sont pas là et qui sont loin, parce que la clientèle de proximité, on peut continuer à faire du physique : les guides font en ce moment des visites d’ailleurs, limitées à six personnes, mais qui existent. En revanche, c’est là qu’on voit la force du lien qui unit en fait les villes ou en tout cas les destinations à leur public touristique. Nous on a des tonnes de messages d’amoureux de Paris de par le monde via nos réseaux Paris je t’aime via le digital et qui nous réclament ce type de contenu donc on peut faire ça. Et je pense qu’il ne faut surtout pas s’en priver, c’est une opportunité absolument incroyable de maximiser cette proximité avec les clients et de redonner encore plus envie je dirais si ça donne une valeur, ça sera une « vraie » valeur en fait, là-dessus, à la visite, à l’envie de venir, et je pense que ça remet en fait les choses avec du sens.

La transformation digitale est-elle réalisée au niveau local ou plutôt par les CRT (comité régional du tourisme) ?

CM : Alors honnêtement ça dépend véritablement des régions et des publics, des villes. Quand on a notamment des grandes villes qui sont assez armées comme Paris, évidemment, nous gérons nous-mêmes notre transformation digitale, même si on travaille énormément avec le CRT et en lien très fort avec eux pour avoir des mutualisations de moyens aussi. On a un certain nombre d’offices du tourisme dans les différentes villes qui sont déjà engagés dans une transformation digitale depuis un moment. J’aurais tendance à dire que c’est forcément les autres les offices du tourisme qui sont les plus armés donc les plus forts parce que ce sont des grandes villes touristiques et qui ont eu besoin de cet outil digital déjà depuis un moment. Après ça accélère la transformation digitale des plus petits qui sont souvent soutenus quand même par les CRT.

Est-ce qu’on va vers une notation des offres numériques ? C’est-à-dire qu’avec cette transformation, le fait que de nombreux pôles de tourisme, des congrès, des musées se mettent à développer aussi des relations en utilisant les outils digitaux, est-ce qu’on va noter les offres numériques, culturelles, des guides ?

CM : Ça serait une bonne idée, je trouve, un sujet qu’on pourrait porter. Ça devient effectivement une part entière du catalogue déjà des offres d’une destination, donc ce serait une bonne chose d’avoir une notation et d’ailleurs une notation plutôt du public, un retour du public qui a vécu en fait ces expériences virtuelles et qui pourrait les noter et pouvoir les partager à leurs petits camarades

C’est quoi le profil des touristes en ce moment ?

CM : Dès qu’on pourra reprendre une activité un peu touristique, mais elle est quand même très conditionnée au fait que l’offre culturelle rouvre – on en parle un peu là pour Mars, Avril, j’espère que ça ira – mais aussi les restaurants, parce que sans restaurant une destination est quand même assez peu attractive et compliquée en plus à vivre en tant que touriste quand on n’a pas d’appartement, pas de cuisine et qu’on doit manger dans sa chambre d’hôtel.

Donc on est quand même plutôt sur 2021 sur une reprise via le tourisme de proximité en priorité, ça veut dire évidemment les franciliens qu’on engage aussi à redécouvrir leur territoire et à faire de l’activité touristique, y compris d’ailleurs de temps en temps à faire un peu de « staycation » dans les différents hôtels parisiens ; bien évidemment la clientèle France, qu’on espère voir revenir dès les petites vacances ou le mois de mai est bien évidemment cet été et j’espère et nous on table un peu là-dessus que cet été sera quand même relativement ouvert pour les clientèles européennes, à condition qu’on ait et des frontières ouvertes en tout cas des facilités d’accès entre pays grâce à vaccination test ou autre, mais en tout cas qu’on ait des autorisations un peu plus simples et pas de quarantaine trop forte à chaque fois qui sont un vrai frein aujourd’hui à la visite. En revanche, sur les clientèles très internationales, plutôt très lointaines comme les États-Unis, la Chine, qui sont nos deux clientèles majeures sur l’international, on pense que ce ne sera pas avant fin 2021 voire 2022.

Airbus annonce la reprise de sa production en début de deuxième semestre. Est-ce que c’est un premier signe de reprise ? Est-ce que vous voyez des signes de reprise ?

CM : On voit des signes d’espoir partout, donc on va dire que oui. Mais je pense que le sujet, j’allais compléter la question précédente sur l’international, notamment, ça va être le trafic aérien. Aujourd’hui, on a quand même des compagnies aériennes qui sont au plus bas, avec des trafics qui sont très très bas. On n’espère pas même sur 2022 monter à plus de 40-50% de trafic d’après Aéroports de Paris, donc évidemment vous imaginez bien qu’on aura un petit sujet sur la capacité de sièges disponibles pour pouvoir venir, même si c’était possible, de la part effectivement de clientèles plus lointaines. Plus un sujet prix qui restera à l’ordre du jour en fonction – puisque moins il y a de sièges effectivement, plus les billets sont chers. Après on est dans un climat quand même d’incertitude assez globale, sur lequel on essaie bien évidemment de se projeter avec de l’espoir, et on espère que la fin 2021, Septembre en tout cas, sera l’occasion d’une vraie reprise, notamment du calendrier événementiel aussi sur Paris, qui nous permettra aussi d’espérer un vrai retour des voyageurs d’affaires.

Comment s’annonce, puisque c’est le thème – ce dimanche 21 février comme chaque année depuis 1990 c’est la journée mondiale des guides touristiques – elle s’annonce comment cette journée mondiale ?

CM : Je pense qu’elle est dans un contexte qui est extrêmement particulier. Traditionnellement, en fait sur cette journée, c’est une mise en valeur des guides touristiques qui font la promotion, notamment, du patrimoine, et qui ont un rôle essentiel dans la transmission de ce patrimoine et de l’histoire de nos destinations partout, en France comme dans le monde. Traditionnellement, nous les accueillons d’ailleurs d’habitude à nos points d’accueil, notamment à l’Hôtel de Ville, puisqu’ils offrent un certain nombre de visites donc les départs se font de l’Hôtel de Ville. Ils peuvent effectivement accueillir les gens, notamment parler aussi de leur métier et évidemment, cette année, ça va être plus compliqué. J’imagine bien qu’on va continuer à faire des visites, mais comme je le disais tout à l’heure, elles sont limitées à six personnes, donc avec un impact bien évidemment moins important que d’habitude. En revanche, je pense que c’est important, et ce serait bien d’ailleurs que l’ensemble des clientèles de proximité sur les destinations, donc à Paris évidemment les parisiens, les franciliens, les locaux, profitent en fait de cette journée pour redécouvrir leur patrimoine aussi, et justement apporter aussi leur soutien à cette population de guides qui ne peuvent pas travailler, qui sont quand même très empêchés depuis des mois et qui sont dans une situation très préoccupante aussi donc ça sera un joli geste de solidarité de participer à ces visites. On fait un relais bien sûr de ce type d’opération, et pour information en fait, les clientèles locales sont très demandeuses quand même de ce type de produit. On a fait l’été dernier des visites offertes aux parisiens avec les fédérations de guide, et on a eu un énorme succès. On avait plus de dix mille personnes qui ont participé pendant l’été, donc il y avait une vraie demande. Donc je crois que ça répond à une demande et cette journée est l’occasion de remontrer et de prouver ce que ça va apporter à un public effectivement local.

Quel est le statut d’un guide touristique ? Il est forcément indépendant ?

CM : Les guides touristiques suivent une formation. Les guides touristiques sont assermentés donc c’est une carte professionnelle et une formation à suivre qui permet d’obtenir le statut de guide touristique. Avec la carte, ils ont du coup des droits plus importants. Notamment avec une carte, vous êtes les seuls habilités à faire des visites, par exemple, dans les musées et les lieux effectivement publics patrimoniaux. En revanche la majorité du temps ils sont indépendants. On a aussi un certain nombre qui peuvent être salariés, notamment d’agences. Alors en ce moment, évidemment, c’est plus compliqué, mais par exemple, on a pas mal d’agences qui font du réceptif, que ce soit des tours opérators, agents de voyage ou agences pour des groupes, notamment d’affaires, qui emploient des guides de manière assez régulière, en temps complet ou en temps partiel. Donc ils sont salariés, ce qui assure aussi au guide une certaine sécurité de business et de volume d’affaires, de volume de visites sur l’année, donc ce qui est plutôt une bonne chose.

Les outils digitaux créent des produits scénarisés aujourd’hui ; l’exemple des grands restaurants français qui ouvrent leurs portes sur leur cuisine, qui donnent accès aux coulisses, derrière la scène – bref la digitalisation du secteur elle ouvre d’autres vocations ? Vous avez observé des choses particulières ?

CM : Sur tout ce qui est culturel et tourisme, ce qu’on disait tout à l’heure, le contenu qui est digitalisé permet de garder le lien avec les clients, et bien évidemment d’ouvrir des nouveaux business models. On voit aussi sur l’événementiel : beaucoup d’événements se sont transformés, digitalisées ou devenus hybrides, ce qui ouvre bien évidemment des perspectives intéressantes pour les événements, parce que quand vous avez un speaker qui est à l’autre bout du monde en toute honnêteté, entre nous, le faire venir pour une heure de conférence ça n’a pas beaucoup de sens non plus. Donc le digital ou l’hybride permettra aussi de faire faire des lien avec des cultures très différentes et des pays éloignés et donc de donner de la valeur ; C’est ce que je disais tout à l’heure, je pense que cette digitalisation va donner de la valeur au physique et être complémentaire pour augmenter cette valeur. C’est vraiment effectivement la partie augmentée dont on parle, en revanche ça a ouvert d’autres métiers. Regardez la restauration. Alors je ne sais pas si c’est pérenne ou pas, donc on verra, c’est un peu compliqué de le dire aujourd’hui, mais la restauration s’est beaucoup mise dans le « à emporter », ce qui est normal puisque c’était la seule chose qu’ils peuvent faire en ce moment, et pour le coup ça a accéléré la digitalisation des restaurants, ou l’utilisation d’outils digitaux pour faire de l’emporter, parce que pour la prise de commande sinon c’est pas possible donc c’est important. Après, c’est très compliqué quand on est un petit acteur indépendant de passer tout seul en digital quand même, donc on a besoin de pouvoir les accompagner je pense que là dessus il y a une vraie valeur de la ville, de la région, de l’état, des pouvoirs publics en général, pour utiliser du coup cette opportunité de faire une vraie transformation digitale pour pouvoir mieux utiliser les outils de demain. Mais sur la restauration, par exemple, un nouveau métier avec les dark kitchen qui viennent de se lancer, avec des restaurants qui n’auront plus de cuisine, qui ne sont plus des restaurants mais qui ne font que de l’emporter.

C’est ça qu’on appelle des dark kitchen, j’ai appris quelque chose ce matin, merci ! Est-ce que vous avez des coups de cœur à partager sur des événements qui sont ouverts ou des événements digitaux ? Corinne, faites-nous rêver, on fait quoi ce week-end ?

CM : Je vous engage, notamment sur les événements digitaux, à regarder le programme de l’Opéra, parce que c’est une jolie manière d’y avoir accès puisque je vous rappelle qu’en temps normal c’est très compliqué d’avoir des places à l’opéra. Alors je connais pas le programme du weekend end, mais en termes de concerts musique que je trouve assez intéressant et notamment un vrai partage de culture aussi là-dessus avec les gens donc c’est super. Après sur Paris, pour les parisiens, je sais que vous n’êtes pas tous parisien, mais on a un site qui est assez chouette aussi sur ce genre de visite, qui s’appelle Explore Paris, et qui permet de recenser un certain nombre de visites un peu insolites plutôt orientées du coup sûr les franciliens dont un certain nombre sont devenues virtuelles et donc on peut les faire aujourd’hui. Après dans les choses pour se faire un peu rêver quand même, on peut encore et nous on le fait très souvent, enfin pas à titre personnel, mais en tout cas on en fait la promotion assez régulièrement et ça marche pas si mal, le « staycation » dans les très beaux hôtels de paris qui aujourd’hui reste du coup très accessible évidemment, la vente à emporter notamment même de chefs étoilés qui est absolument incroyable aussi parce que c’est une offre qu’on n’aurait peut-être pas eu il y a  uelques années encore donc c’est une jolie histoire à partager, un joli moment d’émotion aussi. Et puis il reste des activités comme les guides effectivement touristiques, les visites guidées, et les visites par exemple en hélicoptère donc on peut faire encore des visites de ce type là et ça reste effectivement assez magique en ce moment.

Staycation c’est un mot que je ne connais pas, ça signifie quoi ?

CM : C’est le public local qui reste à l’hôtel, donc vous êtes parisien, vous allez quand même dans un hôtel à Paris pour passer un week-end.

Ah je ne connaissais pas, c’est intéressant, ça doit être une expérience assez surprenante ?

CM : Oui, ça se développe beaucoup, parce que comme on ne peut pas partir, les parisiens qui n’en peuvent plus, partout d’ailleurs parce que c’est valable dans toutes les villes, mais qu’on ne peut plus de rester chez soi dans ces mètres carrés d’appartements, du coup c’est l’occasion de faire une petite sortie malgré tout avec une nuit à l’hôtel, avec un repas sympa dans une chambre, et profiter du spa des piscines etc des hôtels.

Une bonne initiative aussi qui a lieu à Angers : des musées comme celui des sciences naturelles à Angers qui organise des visites dans Animal Crossing. Animal Crossing, ce jeu qui a vraiment eu un succès extraordinaire en cette année si particulière. Vous avez vu des musées à Paris qui font des choses comme ça dans un certain nombre de logiciels de jeux ou pas ?

CM : non pas dans l’univers jeu à ma connaissance mais ça ne saurait peut-être tarder. Nous on réfléchit aussi à des jeux effectivement sur Paris avec des visites un peu gaming. Après il y a quand même beaucoup d’offres digital gaming avec de la balade virtuelle mais qui reprend un certain nombre de clés de l’escape game et qu’on peut faire en virtuel donc là on a quand même pléthore d’offres.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour cette année 2021 ? donc ça aide beaucoup plus vite mais aller pour pouvoir vivre cette transformation très très curieuse en fait

CM : Qu’on ait effectivement un minimum je dirais d’ouverture, parce que je crois que c’est aujourd’hui absolument nécessaire, parce qu’il va falloir quand même qu’on apprenne à vivre avec ça si ça doit durer longtemps. Il faut qu’on apprenne à vivre avec ça, et si on peut juste souhaiter une continuité du support des pouvoirs publics qui ont fait énormément pour le secteur et qui continuent… Et puis surtout un accompagnement aussi dans cette période de reprise qui sera compliquée et qu’on ait un petit discours un peu volontariste sur notre volonté d’ouvrir, parce qu’on rêve de retrouver nos lieux culturels et nos restaurants !

Merci Corinne

Photo by Sebastien Gabriel on Unsplash

Proposé par
Laura Bokobza

Executive VP / DG / DGA – Transfo Digitale, Excellence commerciale, Business Development, Marketing & Comms, Open Innovation.

Curieuse invétérée. Ancienne CDO/CMO passée du côté obscur de la force, à présent free-lance.

Comité édito #deLaRoom #BonjourPPC

https://linktr.ee/laurabokobza

Podcast Revues et Corrigées : https://link.chtbl.com/35g4DeeI

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