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Vélotypie : Interview Voxa Direct

La magie du podcast live sur Twitter, c’est entre autres choses, la possibilité d’avoir des auditeurs qui passent spontanément parler en direct. Exemple hier matin lors de l’épisode à propos de la Vélotypie.

Lauriane, co-fondatrice de Voxa Direct, l’entreprise utilisée notamment par le Président de la République pour transcrire en direct ses propos, a passé une tête lors du live.

Retranscription de nos échanges ci-dessous.

20 mars 2020

– Bonjour, il y a Voxa Direct qui vient d’arriver, quelle joie, merci de vous joindre à nous ! 

Je ne sais pas qui se cache derrière le handle sur Twitter, Voxa Direct, c’est vous qui avez assuré la prestation pour la retranscription en temps réel de Monsieur Macron, c’est ça ? 

Tout à fait. C’est Voxa Direct.

– Bonjour.

Derrière la voix, il y a un prénom ? 

Oui, Lauriane.

– Lauriane. Bonjour. C’est ce qu’on disait tout à l’heure en début d’émission, a priori, il y a une dizaine de personnes qui pratiquent la vélotypie en France, c’est ça ? 

– Oui, c’est ça. A peine, même.

– Et vous, vous êtes tombés là-dedans comment ? Et l’origine de votre boîte, ça marche comment ? Vous avez commencé comment ? 

Moi, je suis tombée dedans par hasard, il y a un peu plus d’une dizaine d’années maintenant, et j’ai décidé de monter ma société, avec mon associée Sylvia.

– Très bien. Donc justement, une retranscription en temps réel, comment ça se passe ? Là, c’était le discours du président, mais peut-être lors d’un événement, quel type de préparation est nécessaire ? 

– Ça dépend si le client nous donne de la documentation mais, en général, on n’en a pas. Donc dans ce cas-là, à part s’entraîner pour délier nos doigts, il n’y a pas grand-chose en préparation en fait.

– D’accord. Et on met combien de temps à s’entraîner avec ce clavier, qui, on l’a vu tout à l’heure, est assez original, ça change complètement des claviers qu’on a l’habitude d’utiliser en qwerty ou en azerty. Ça prend combien d’années pour être vraiment à l’aise avec ce type d’outil ? 

Pour être à l’aise, il faut à peu près deux ans, mais même deux ans, ce n’est encore pas suffisant pour sous-titrer tout. On s’améliore vraiment au fur et à mesure.

– Ok. On l’a vu lors du discours du président Macron, l’instant était grave, et c’est d’ailleurs peut-être pour ça qu’il y a eu d’autres élans de rires par rapport à ce qui a pu être transcrit, je pense que c’était plutôt du rire nerveux, quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées ? 

– Oui, d’abord on n’est pas mécontentes d’avoir fait rire un petit peu en ces temps de crise !

Il y avait énormément de pression en fait, on était vraiment sous pression, c’était le premier live, la première allocution d’Emmanuel Macron, et ça passait sur toutes les chaînes télé et on n’était pas au courant ! 

Donc effectivement, il y a eu une petite panique, mais globalement, l’idée, c’est vraiment l’accessibilité et que le message puisse passer auprès des personnes malentendantes, et au niveau du contenu, le contenu était là, donc c’est ce qu’ont apprécié les personnes sourdes et malentendantes.

– Et on l’a vu, à la deuxième allocution, c’était déjà bien mieux. Il y avait peut-être moins de pression.

– Tout à fait.

– Ce qui est intéressant, c’est qu’en fait, on se dit : ce n’est pas une machine, il y a quelqu’un derrière.

Exactement.

– Et c’est sûrement la part d’émotion qui est arrivée qui a changé les choses.

– Exactement.

– Le principe de cette émission, vous le savez, c’est de répondre aux questions des personnes qui sont dans le direct. Et merci beaucoup de vous prêter au jeu ce matin, c’est sympa.

Ça nécessite une faculté de mémorisation, comment ça se travaille ? 

– Alors, c’est à force d’en faire mais, effectivement, parfois une personne peut parler très vite, et comme le but, c’est l’accessibilité, dans ce cas, on n’est pas obligé d’écrire tous les mots, on peut synthétiser un peu, jusqu’à récupérer le « live ». Mais c’est en en faisant régulièrement qu’on continue à travailler sa capacité de mémorisation.

– D’accord. J’ai l’impression qu’en fait on est en train de vous perdre, on ne vous entend pas. Je vais poser quelques questions, on va voir.

Stéphanie dit : est-ce que Voxa Direct utilise également l’IA dans d’autres interventions ? 

Peut-être que si vous êtes en Wifi, il faut vous mettre en 4G, on a peut-être quelques soucis là-dessus, je ne sais pas, si c’est possible. Les écoutes ne sont pas super, ça, ce sont les problèmes de technos depuis aujourd’hui, avec ce confinement, il y a de la bande passante qui part de partout, donc c’est compliqué. A cette heure-ci, on devrait être tranquilles, mais bon, ce n’est pas…

Je ne sais pas si on a récupéré nos amis de chez Voxa Direct… ? 

Ils vont revenir.

Vous m’entendez encore, les amis ? On entend les oiseaux, c’est toujours pareil, ils sont très forts les oiseaux…

On va reprendre… Vous m’entendez ? Pas moi…

« Il faut aller dehors, mais on ne peut pas ! », elle est bonne, celle-là ! 

« Il faudrait vélotyper leur intervention ».

On va essayer de faire revenir nos amis de chez Voxa.

Voilà, ça revient, c’est le live, on accepte aussi ces imperfections, mais c’est un vrai plaisir d’avoir des invités de cette qualité.

Vous voyez, on est dans le direct, c’est quand même fabuleux, c’est un sujet qu’Isabelle nous a proposé.

– Vous m’entendez ? 

– Oui ! C’est bon pour moi… Ça arrive. Est-ce que vous entendez ? 

On ne l’entend plus, on l’a perdue.

On propose les sujets suivants en attendant.

Oui, peut-être, il a raison, Arnaud.

Et quand nos amis de chez Voxa vont pouvoir re-rentrer, on les reprend, c’est promis.

« Ça, c’est du live ». Oui, c’est du live, s’il n’y avait pas ces petits problèmes, ce ne serait pas du live.

Je pense qu’elle est rentrée dans la room, on l’entend.

– Vous m’entendez ? 

– Oui, parfaitement, super ! 

– Je ne bouge plus ! 

– Oui, exactement. Je regarde les commentaires.

On nous demande : quels sont les grands cas d’usage de votre solution ? 

– On intervient dans des conférences, des réunions… Par exemple quand une personne sourde doit assister à une réunion avec ses collègues, on sous-titre depuis nos locaux à distance, on reçoit le son par téléphone et on fait un partage d’écran, pour que la personne sourde puisse suivre sa réunion comme tout le monde.

– D’accord. Alors, visiblement, on a des soucis de son, zut, c’est dommage, je suis vraiment désolé. Nous deux, je pense qu’on s’entend, mais effectivement on n’entend plus rien, « quelle frustration… »

« Le silence veut tout dire », « c’est pour les sourds », Alexandre.

– Moi, je vous entends bien.

– Moi aussi, je vous entends parfaitement bien, c’est vraiment dommage.

En tout cas mille mercis d’avoir joué le jeu, bravo pour ce que vous faites, on aura sûrement l’occasion de vous voir quelques soirs je pense, parce que là, on est partis pour plusieurs discours.

– C’est possible ! 

– Voilà. A très bientôt, merci infiniment d’être passés ce matin dans cette émission, c’est super sympa.

A bientôt, bonne journée. Portez-vous bien. Au revoir.

Proposé par
PPC

Digital Evangelist, explorateur numérique né à l’ère du web 2.0, des blogs et YouTube, je suis spécialiste du live, anchorman de conférences, interviewer et podcasteur.

Entouré de cette merveilleuse Rédac'room, j'ai la joie d'animer en direct à 7h25 du mat sur LinkedIn #BonjourPPC, le rendez-vous de celles et ceux qui interviewent nos invités.

Les enregistrements sont ensuite disponibles sur Apple, Google, Spotify et Deezer sans l'un des trois podcasts suivants : "Le digital pour tous", "Le web3 café" ou encore "MGMT : Management nouvelle génération".

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